Décapotable, cheveux aux vents, haut-parleurs à fond, la Californie nous fait rêver. Nous gardons à l'esprit l'image des différentes séries américaines qui ont bercé notre enfance en espérant un jour y mettre les pieds.
Los Angeles, ville mythique que Hollywood immortalise avec les grandes productions cinématographiques ne cessent d'attirer des touristes ou des candidats à l'exile. Tout le monde espère devenir célèbre. Le climat y est agréable, d'un coté le Pacifique s'étalant à perte de vue, et de l'autre les chaînes de montagne. A L. A on peut surfer et on peut skier dans la même journée. En début de soirée, un Mojito (sucre, citron, menthe, citron vert, rhum blanc), une Margarita (tequila, cointreau, jus de citron vert) pour se rafraîchir. Puis, un Merlot, un Syrah vient accompagner une tranche de viande bien grillée au dîner. Un steinbeck pour retrouver le sommeil. L'image serait parfaite si on fermait les yeux sur ce qui s'y passe. Alors, il n'y aurait plus rien à rajouter sinon que de se rendre, dès la fin de la lecture de cet article, chez son agent de voyage et de réserver des vacances bien méritées.
Mais dans la réalité, pour un œil averti, il en est tout autrement.
Londres- L.A 9h25 de vol. Pendant le vol, je rencontre un Lybien, un ingénieur ayant quelques difficultés avec la langue anglaise pour remplir ses formalités de douane. Pourtant, il est américain. Il est né dans le Dakota mais est retourné en Lybie, à ma très grande surprise. J'engage la conversation. La Lybie, je ne la connais que pour l'avoir survolée. L'homme est excédé et angoissé. Il vient de se marier. Sa femme est restée là-bas. Elle reviendra le rejoindre. La vie est dure. Il me fait remarquer les contrats énormes signés entre l'occident et son pays. Le peuple souffre. Il me demande si je connais bien L.A et comment était la vie. J'ai du mal à comprendre le paradoxe de cet Américain sur le papier qui revient sur sa terre natale. J'essaie de lui brosser un tableau idyllique de L.A enfin plutôt de ce que je connais de Long Beach. Moi aussi, je garde en mémoire ces superbes images. Il en est émerveillé.
Atterrissage sans problème, une foule de monde comme d'habitude. l'Asie, l'Océanie, et l'Europe rencontrent l'Amérique. Le logo des avions alignés côte à côte affiche la carte du monde.
45 minutes de bus, je suis dans mon hôtel. Les 9h de décalage ayant eu raison de moi. Je jette un rapide coup d'œil à ma fenêtre qui donne sur des bâtiments vétustes. Tiens ! Ca a changé ici. Je me dis.
Un sommeil récupérateur me sort de mon lit. Je saute dans la douche. L'hiver est loin dans ma tête. Le frimas de Trafalgar Square en attendant un taxi, un simple souvenir. Le soleil brille et je décide de faire un tour. Je suis habitué à Long Beach et des alentours. Un petit restaurant aux personnels sympathiques ferait l'affaire pour un petit déjeuner bien mérité. Quelle ne fut pas ma surprise. Fermé !
Un autre, puis un autre puis un autre. Que se passe- t il ? Je décide de m'enquérir auprès d'un chinois vendeur de chaussures.
« Récession, magasins tous fermés »
Je compris en un clin d'œil que La Californie avait elle aussi subi de plein fouet la récession économique et ici comme ailleurs les gens subissaient le chômage. Ici et là des hommes et femmes désoeuvrés viennent occulter au quotidien l'image qu'on garde de cet endroit mythique.(Dominique Lancastre)
Belle description de cette ville de "Los Angeles", ville mythique mais comme les autres subit de plein fouet la récession ; enfin, comme quoi l'important c'est de savoir qu'aux quatre coins de la terre ,tout le monde est touché, pas s'en réjouir loin de là mais aller à la réalité des choses et là on le voit à travers ce que tu vois Dominique et ce que tu prends le temps de partager avec nous autres.enfin Los Angeles reste quand même une ville où on a envie de s'y rendre
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