L'Égypte brutalement jeté au-devant de la scène internationale, un pays millénaire, une civilisation des plus extraordinaires.
Des noms récents comme Moubarak, mais aussi très anciens comme Toutankhamon, Ramsès II, Ramsès III sonnent dans la tête lorsqu'on prononce le mot Égypte. Moubarak n'est plus, Toutankhamon et Ramsès eux y sont plus que jamais. Des histoires de bandelettes, de corps momifiés et de sarcophage, de malédiction et de pyramide, l'Égypte fascine.
Après, 4h20 de vol depuis Londres. Le Caire, en arabe Al-Qahira ou Misr en arabe égyptien (la victorieuse) se présente devant moi dans la nuit. 17,6 millions d'habitants , la plus grande ville d'Afrique et du Moyen-Orient. Les villes d'Afrique et du Moyen- Orient rentrent en effervescence à la nuit tombée
Les touristes ne s'y rendent plus. Nous savons pourquoi. Mais, est-ce vraiment aidé un pays qui demande plus de démocratie que de mettre en péril sa principale ressource. Allez-y donc.
L'Égypte fascine et fascinera toujours. Son histoire et surtout l'histoire de ces pharaons attireront toujours une clientèle à la recherche de nombreuses questions sur cette civilisation pour le moins extraordinaire.
Première impression et première chaleur, à l'ouverture des portes. Oui, je suis bien en Afrique, cette chaleur sèche qui frappe au visage me la rappelle. L'aéroport est peu agité. Quelques touristes téméraires ne craignant ni bombes, ni manifestations ont fait le voyage. Les prix ont chuté. Les palaces ouvrent leurs portes aux touristes peu fortunés.
Dehors, la foule qui d'habitude attend les touristes s'est vraiment amoindrie.
Je perçois un homme avec une pancarte à la main sur lequel est inscrit un nom. Il a de la chance, son hôtel comptera au moins un touriste.
Le Caire ne déroge pas à la règle. Les rues sont poussiéreuses et sales. Les bâtiments vétustes et leur couleur marrons donnent une impression d'avoir survécu à une guerre. À l'intérieur, il ne fait aucun doute, les gens sont pauvres. Des chiens se baladent en toute quiétude. Il n'y a plus rien à mordre.
L'Égypte comme le reste de l'Afrique a cette particularité de cacher la pauvreté aux yeux des touristes et les plus riches du pays ne semblent pas être affectés par le jeune homme qui traine dans la rue à quelques mètres. Alors quand je rejoins mon hôtel où tout n'est que faste et exagération. Je ne fus point étonné. Des lustres énormes des ampoules par milliers. Alors que je suis sûr qu'à quelques mètres de là une famille peine à s'éclairer.
Les riches arabes s'amusent. Le vin ne manque pas, pour les touristes. Les bouquets de lys sautent au visage. Le personnel est gentil. Ils ont intérêt. Car il est bien vide ce palace. Seul un mariage est prévu. Oui, la vie continue en Égypte. Mais, on me déconseille la visite des Pyramides, et le musée du Caire. «Pour de raison de sécurité, il est préférable de ne pas tenter le diable» me dit-on.
Ce n'est qu'une simple mesure de précaution. J'avais discuté pendant le voyage avec un Égyptien et qui me disait que le nouveau gouvernement étant conscient de l'importance du tourisme ne souhaitait en aucun cas avoir des problèmes et que la dernière chose qu'ils ont besoin c'est un touriste tué. De quoi faire fuir la manne. Il avait raison. Je me rabats donc sur le vin et les grillades : Château Belle Rêve. Un nom français.
Mais le vin est Égyptien. Ceci étant dit je bravai les interdits. Je vous le déconseille quand même. Verdict. On peut continuer à y aller en étant prudent comme partout dans le monde. Au final rien n'est vraiment stable et tout est relatif. J'ai plus de chance de me faire tuer dans les rues de Miami à la nuit tombée qu'au Caire en ébullition. Car, nous vivons vraiment une époque apocalyptique.(Dominique Lancastre)
(Publié le 6 mai 2011 Copyright@dominique.lancastre)
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