Certaines destinations ont des couloirs aériens qui peuvent laisser songeurs et rêveurs les voyageurs. Traverser l'océan Atlantique en survolant pendant des heures des étendues d'eau salée renforce et attise la curiosité du voyageur à découvrir la destination finale. Une sensation de traversée du désert pour arriver à une oasis en quelque sorte.
Il ne lui reste alors que les films ou la nourriture pour faire passer le temps. D'autres couloirs aériens amènent progressivement le voyageur vers sa destination en lui contant des histoires vues du ciel tout au long du voyage.
Londres- Vancouver 9 heures de vol. 8 heures de décalage avec Londres, 9 heures de décalage avec Paris.
Je vais à la rencontre du Canada dont les reportages du National Geographic Channel laissent rêveurs. Des paysages à vous couper le souffle sur le petit écran.
Décollage. Le Boeing 747 série 400 me propulse au dessus de Londres. Direction le Nord. On grimpe progressivement à 35000 pieds. En bas, l'Angleterre ne déroge pas à la règle. Les alentours de Windsor, des terrains de golf, des lacs et des cours d'eau, de vieilles maisons anglaises disparaissent sous un nuage épais. Birmingham, Manchester, Liverpool (villes anglaises) ne sont visibles que sur la carte de l'écran, l'Écosse aussi. Nous prenons la route polaire (route empruntée par les avions pour économiser du fuel et aussi pour le vent) dans l'obscurité arctique. J'ose espérer qu'à mon retour la route polaire me livre ses secrets et ses paysages époustouflants.
Quelques heures plus tard, le soleil réapparait donnant l'impression qu'il se lève alors qu'il se couche. En bas le Canada livre son territoire glacé tant convoité par les compagnies pétrolières. Sous ces terres inhospitalières, les gisements de pétrole ne manquent pas. L'avion semble courir après le soleil qu'il ne rattrapera pas et quand il se pose à Vancouver il fait déjà nuit et froid.
Vancouver, ville entre montagne et océan, attire bon nombre d'immigrants.
Ici, les Chinois, les Coréens, les Japonais sont bien implantés. Depuis quelques années les Indiens font le voyage depuis Bombay ou Delhi via Londres. À cette époque de l'année, l'attraction principale est le ski. Mais on peut admirer la ville malgré le froid qui sévit.
Lorsque la faim me tira du lit vers 6heures du matin et qu'armé d'un bonnet, d'une écharpe et d'un pull bien chaud je décidai de braver le froid après un copieux petit déjeuner. Je découvris une ville surprenante et charmante.
Je décline un taxi que me propose le concierge. Il me regarde partir flâner dans les rues glacées. Je suis à la recherche de Robson Street (rue commerçante). Je lève les yeux et je tombe dans Seymour Street (aux États-Unis et au Canada, les panneaux d'indication ont tendance à surplomber les rues). La première personne qui me vient à l'esprit fut Melina Seymour la gérante de Directmonde. Serait-elle en train de surveiller le globe-trotter, je pense en riant.
Des magasins ici et là, la rue Seymour semble très sérieuse. De quelques bâtiments, sortent et rentrent des hommes en cravate et des femmes en tailleurs. Quelques rues plus loin je tombe sur Seymour building. Un bâtiment de 10 étages avec une façade béton armé d'un style néogothique construit parles architectes américains Somervell et Putnam dans les années 20. Je jette un coup d'œil. Puis je continue ma route. Je tombe dans Robson Street, rue très commerçante où l'on peut faire de très bonnes affaires.
Aujourd'hui, il n'est pas question de dépenser. Je pars à la recherche de l'air marin pacifique. Le froid me perce les os, mais je résiste. Je m'installe sur un banc face à la mer à Canada Place Way et je regarde le ballet des hydravions qui décollent et atterrissent sur l'eau. Je suis habitué aux atterrissages sur terre ferme. Ces glissades d'avion sur la mer me laissent songeur.
Par beau temps, on peut louer un vélo et faire une balade en contournant l'immense Stanley Park et prendre un ferry pour Granville Island, réputé pour son marché couvert. Des artistes et des petits commerçants se sont installés. Mais, je préfère respirer l'air marin et au retour m'installer à un bar pour prendre un café. Le temps n'est pas si désagréable. Je découvre alors les bâtiments du North Vancouver (Vancouver est découpée en plusieurs districts). Je distingue le Mount Seymour Provincial Park et je me rappelle alors que de l'autre côté il y a le Lower Seymour Conservation Park, un parc national de plus de 5000 hectares. Je me dis alors que Vancouver, est .....vraiment très Seymour....Je me décide à rentrer.(Dominique Lancastre)
(Publié le 20 février 2011 Copyright@dominique.lancastre)
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