mercredi 31 août 2011

Los Angeles: Sur la route d'Hollywood.



Décapotable, cheveux aux vents, haut-parleurs à fond, la Californie nous fait rêver. Nous gardons à l'esprit l'image des différentes séries américaines qui ont bercé notre enfance en espérant un jour y mettre les pieds.








Los Angeles, ville mythique que Hollywood immortalise avec les grandes productions cinématographiques ne cessent d'attirer des touristes ou des candidats à l'exile. Tout le monde espère devenir célèbre. Le climat y est agréable, d'un coté le Pacifique s'étalant à perte de vue, et de l'autre les chaînes de montagne. A L. A on peut surfer et on peut skier dans la même journée. En début de soirée, un Mojito (sucre, citron, menthe, citron vert, rhum blanc), une Margarita (tequila, cointreau, jus de citron vert) pour se rafraîchir. Puis, un Merlot, un Syrah vient accompagner une tranche de viande bien grillée au dîner. Un steinbeck pour retrouver le sommeil. L'image serait parfaite si on fermait les yeux sur ce qui s'y passe. Alors, il n'y aurait plus rien à rajouter sinon que de se rendre, dès la fin de la lecture de cet article, chez son agent de voyage et de réserver des vacances bien méritées.
Mais dans la réalité, pour un œil averti, il en est tout autrement.
Londres- L.A 9h25 de vol. Pendant le vol, je rencontre un Lybien, un ingénieur ayant quelques difficultés avec la langue anglaise pour remplir ses formalités de douane. Pourtant, il est américain. Il est né dans le Dakota mais est retourné en Lybie, à ma très grande surprise. J'engage la conversation. La Lybie, je ne la connais que pour l'avoir survolée. L'homme est excédé et angoissé. Il vient de se marier. Sa femme est restée là-bas. Elle reviendra le rejoindre. La vie est dure. Il me fait remarquer les contrats énormes signés entre l'occident et son pays. Le peuple souffre. Il me demande si je connais bien L.A et comment était la vie. J'ai du mal à comprendre le paradoxe de cet Américain sur le papier qui revient sur sa terre natale. J'essaie de lui brosser un tableau idyllique de L.A enfin plutôt de ce que je connais de Long Beach. Moi aussi, je garde en mémoire ces superbes images. Il en est émerveillé.
Atterrissage sans problème, une foule de monde comme d'habitude. l'Asie, l'Océanie, et l'Europe rencontrent l'Amérique. Le logo des avions alignés côte à côte affiche la carte du monde.
45 minutes de bus, je suis dans mon hôtel. Les 9h de décalage ayant eu raison de moi. Je jette un rapide coup d'œil à ma fenêtre qui donne sur des bâtiments vétustes. Tiens ! Ca a changé ici. Je me dis.



Un sommeil récupérateur me sort de mon lit. Je saute dans la douche. L'hiver est loin dans ma tête. Le frimas de Trafalgar Square en attendant un taxi, un simple souvenir. Le soleil brille et je décide de faire un tour. Je suis habitué à Long Beach et des alentours. Un petit restaurant aux personnels sympathiques ferait l'affaire pour un petit déjeuner bien mérité. Quelle ne fut pas ma surprise. Fermé !
Un autre, puis un autre puis un autre. Que se passe- t il ? Je décide de m'enquérir auprès d'un chinois vendeur de chaussures.
« Récession, magasins tous fermés »
Je compris en un clin d'œil que La Californie avait elle aussi subi de plein fouet la récession économique et ici comme ailleurs les gens subissaient le chômage. Ici et là des hommes et femmes désoeuvrés viennent occulter au quotidien l'image qu'on garde de cet endroit mythique.(Dominique Lancastre)



(Publié le 1er février 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Guadeloupe: Balade dans les jardins à l'Antillaise.



Une des particularités des maisons antillaises est que la plupart d'entre elles possèdent souvent un jardin potager mélangé à des fleurs.
Le jardin à la française n'a pas inspiré les Antillais
Des coupes carrées, austères et toujours de la même couleur, un vert ennuyant ne semble pas avoir eu l'unanimité aux Antilles pourtant influencées par la culture française.
En Martinique et en Guadeloupe, c'est le jardin à l'anglaise qui prédomine avec sa spécificité. Dans les jardins antillais, nous retrouvons un mariage de plantes vertes, de fleurs ainsi que  des arbres fruitiers. Il faut parfois pénétrer dans l'enceinte de ces propriétés pour se rendre compte de la panoplie de plantes qu'elles possèdent.

Les plantes médicinales ne sont jamais loin, les traditionnel "Rimèd razié". Un tombeau d'igname, un arbre à pain, quelques bananiers. On se soigne et on se nourrit. Un jardin à l'antillaise qui porte bien son nom et sa particularité. Pas de fontaine. La raison est simple : à cause des larves de moustiques. On arrose le matin et le soir pendant les périodes de Carême. Les pluies abondantes de la saison d'Hivernage font le reste.

Le colibri national se régale des nectars. Seul oiseau capable de voler à reculon. Le soir les petites grenouilles vertes se font entendre, mais on ne les voit presque jamais. Elles n'ont pourtant rien à craindre. Les Antillais ne sont pas de consommateurs de grenouilles.
Un jardin souvent construit en partageant des plants et des boutures. Une sorte de solidarité qui a perduré. Les espèces ont proliféré de la sorte. Les femmes ont échangé des espèces de plantes et elles ont décoré leur jardin de cette façon. Il existe des pépinières, et  les grandes surfaces privilégient surtout la vente d'arbres fruitiers.

Chaque maison est un parc naturel en miniature. Ce qui leur confère cette particularité très intéressante et les distingue des autres maisons du monde. Il arrive souvent que des touristes émerveillés s'arrêtent pour les photographier pour la confection de cartes postales.
Le jardin à l'antillaise semble avoir trouvé sa place et n'a rien à envier aux autres jardins du monde. La tonnelle simple d'antan avec les vignes ou les maracudjas semble avoir disparu. Pourtant, c'était un lieu privilégié par les anciens qui par moment de forte chaleur, en période de carême, se retrouvaient pour discuter.



Nous vous invitons lors de vos déplacements dans les îles à jeter un coup d'œil dans les propriétés et pourquoi pas, osez demander une visite guidée dans les jardins à l'Antillaise.  Bon séjour chez nous...( dominique lancastre)

 (Publié le 16 juin 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Houston, Texas.

Le Texas, un état dans un état, un pays dans un pays des vastes plaines à donner le sommeil à un conducteur pas très habitué à ces autoroutes à perte de vue.
Souvent en entendant le nom Texas on pense au pétrole et à cette fameuse saga des années 80 : "Dallas" l'univers impitoyable de JR, Sue Ellen et Bobby. 
Plus de 10 heures de vol entre l'Europe et Houston. Une destination très prisée par les hommes d'affaires. En effet, Houston est lié à l'Arabie Saoudite et au Nigéria au niveau des hubs aériens. Il est donc normal de trouver ces vols remplis en première classe et en business. Pourtant, le prix des billets donne le tournis. Un aller et retour en première classe dépasse les 11 000 €. Oui, vous ne rêvez pas, vous avez bien lu ! Quant à la classe affaires, elle coute 6 000 €. Les compagnies se frottent les mains en voyant leurs vols se remplir sans souci.
Le remplissage des vols, surtout à l'avant de l'appareil, explique souvent la richesse du pays à l'arrivée. Houston n'a pas vraiment de souci à se faire concernant son économie. Des grands boulevards, des immeubles flambants neufs dans lesquels les hommes d'affaires gèrent les millions avec un simple appel téléphonique.
Si de prime abord la ville semble austère, détrompez-vous. On peut, en cherchant bien, trouver de quoi satisfaire sa curiosité. Les grands espaces ont permis le développement des Malls (grands magasins) où les Américains passent des journées entières à faire du shopping, manger dans divers fast-foods et se goinfrer de pop corn au cinéma.
Plus qu'ailleurs, cependant ces Malls ont un certain avantage, la climatisation. Car dehors il fait chaud. Il fait même très chaud , près de 38°. Inutile de vous dire que l'heure n'est pas à la promenade. Je décide de flâner dans les magasins, afin de profiter des soldes, très différents de ce qu'on peut connaitre ici en Europe. Quand les magasins américains soldent, ce sont vraiment des soldes : -70%, -50%, etc.
Le soir, le pays du bœuf offre plusieurs possibilités dans les restaurants où les tranches de côtes de bœuf géantes sortent des grilles des cuisines pour venir vous chatouiller les narines. Bien entendu avec ketchup, moutarde et cornichon énorme avec des frites débordantes des assiettes. Sans oublier le litre de coca cola. Que voulez-vous, c'est cela l'Amérique, tout est BIG !
Le lendemain si le bœuf est bien passé. Le must à faire est d'entreprendre une visite du Space Shuttle. Car, ne l'oublions pas, ici nous sommes au pays de la navette spatiale Challenger. D'ailleurs, on ne manque pas de nous le faire savoir en arrivant et en repartant de l'aéroport. Des posters géants sont là pour nous rafraichir la mémoire sur l'histoire des astronautes.
Houston est donc une ville avec beaucoup de contrastes et qui peut vraiment surprendre, car au départ on a l'impression qu'on va s'ennuyer et au final, c'est génial !( Dominique Lancastre)

(Publié  le 25 juin 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Voyage à Hong Kong

Rendu à la Chine par la Grande-Bretagne après 99 ans d'occupation. Alors, qu'on avait prédit une fuite des capitaux par peur du communisme et de la sévérité du pouvoir chinois. Il n'en fut rien.
Hong Kong a su garder son charme avec ses buildings narguant les grandes montagnes de Chine. L'un des plus grands ports d'Asie avec une circulation maritime toujours en effervescence. Hong Kong comme New York semble ne jamais dormir.
L'aéroport Kai Tak n'existe plus. Resté longtemps l'un des plus dangereux au monde avec les ailes du 747 passant entre des immeubles. Un autre aéroport flambant neuf a été construit, mais flottant. En fait, on atterrit sur la mer. Très répandu en Asie. Quand on n'a pas assez de terre, on grappille sur la mer. Hong Kong n'a pas échappé à cette règle.





Des ponts suspendus reliant les îles, des tunnels et des voies ferroviaires vous amènent au centre en un laps de temps court ; une technologie des plus bouillonnantes sur la planète. Ici, l'occident rencontre l'orient en un choc des plus exquis. Les touristes européens sont souvent ébahis par cette avancée technologique typique à l'Asie.
Les lumières incandescentes des panneaux publicitaires illuminent la ville, tel un jardin tropical. Elles donnent une impression de ville immaculée. Tout ce qui brille n'est pas or. Ce n'est qu'un leurre.
Cette ville est vraiment sale par endroits. Lorsqu'on prend le temps de lever les yeux au ciel en journée, des immeubles vétustes avec des fenêtres cassées et des barres de fer rouillées côtoient, des immeubles flambant neuf versions 21ème siècle. Sur les toits de ces immeubles certains, des familles ont vécu dans la vétusté à l'abri des regards. Pas de clochard dans les rues non plus. Paris, New York, San Francisco ont leurs clochards eh bien ici, non. On nous les cache.
Hong Kong compte un nombre important d'expatriés. Ici, les Anglais sont en majorité, mais il y a aussi une communauté française. La langue française est bien représentée par l'Alliance Française Hong Kong à Kowloon qui possède une très belle médiathèque. Marlène une des charmantes responsables de la médiathèque vous fera un plaisir de vous présenter les activités autour de la langue française à Hong Kong.
En cas de séjour prolongé, les inconditionnels de la lecture, la « Librairie Parenthèses » avec sa charmante responsable Madeline Progin originaire du Jura fait Chevalier de l'Ordre des Arts et Lettres, vous accueille au 14 Wellington Street dans l'île de Hong Kong, dans un quartier très vivant. Une librairie dont de nombreux écrivains connus n'hésitent pas à venir signer leur dernier roman. Une Librairie très bien achalandée que je vous conseille.
Vous y trouverez de nombreuses informations sur les activités culturelles à Hong Kong. En ce moment à Hong Kong et aussi à Macau, c'est le French May Arts Festival 2011 qui regroupe le théâtre, le cinéma, le Visual art, la dance visuelle, la mode, multi art-performance.
Importante place financière, les centres d'affaires ont envahi la presqu'île ou des tours majestueuses ont poussé comme des champignons. Une balade de Wellington Street en remontant Queens Road, vers le Hennessy Road jusqu'à Causeway Bay, vous permettra d'admirer des rues marchandes colorées ou mille parfums d'épice, de fruits étranges tels les Dragons fruit et aux senteurs particulières asiatiques.
Des canards laqués suspendus, du porc laqué. Tout ce mélange vous mettra en appétit. Mais, de restaurants ce n'est pas ce qui manque à Hong Kong. Cela va du restaurant Thai l'un de mes préférés en cuisine asiatique, au chinois typique.
À la nuit tombée une fourmilière de personne se déverse à Causeway Bay. Ceux qu'on appelle les Main Land Chinese débarquent de je ne sais quelle province lointaine de Chine, on les reconnait à la façon rustre de leur comportement à la limite de l'impolitesse et pas toujours avenant envers les touristes.
Les restaurants se remplissent, on fait la queue pour une table dans ces restaurants. Parfois, de véritables grandes cantines. On comprend mieux qu'il vaut mieux vivre dehors que dedans. On ne rentre que pour dormir et coller la tête au petit écran.
Pour un jogging matinal, le Victoria Park vous attend où vous pourrez courir tout en admirant les magnifiques arbres tropicaux. Un privilège lorsqu'on constate le nombre important de bâtiments qui ornent cette ville qui semble vouloir conquérir le monde par le haut.
Beaucoup de magasins voir de restaurant se trouvent en étage avec des adresses commençant par G/F ou 2/F ou 3/F rez-de-chaussée, deuxième étage, troisième étage. Alors, si vous cherchez quelque chose de bien précis ne soyez pas étonné de tourner en rond en voulant à tout prix retrouver une devanture qui n'existe pas.
Hong Kong, de son vrai nom chinois, le port aux parfums, ne finit pas d'émerveiller et de conquérir les visiteurs qui partent avec la ferme intention d'y revenir pour y découvrir un coin de rue, un autre bâtiment, un autre building toujours extraordinaire et dont les lumières incandescentes fusent chaque nuit en une farandole de couleurs.(Dominique lancastre)

 (Publié le 27 mai 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Carte Postale du Caire

L'Égypte brutalement jeté au-devant de la scène internationale, un pays millénaire, une civilisation des plus extraordinaires.
Des noms récents comme Moubarak, mais aussi très anciens comme Toutankhamon, Ramsès II, Ramsès III sonnent dans la tête lorsqu'on prononce le mot Égypte. Moubarak n'est plus, Toutankhamon et Ramsès eux y sont plus que jamais. Des histoires de bandelettes, de corps momifiés et de sarcophage, de malédiction et de pyramide, l'Égypte fascine.
Après, 4h20 de vol depuis Londres. Le Caire, en arabe Al-Qahira ou Misr en arabe égyptien (la victorieuse) se présente devant moi dans la nuit. 17,6 millions d'habitants , la plus grande ville d'Afrique et du Moyen-Orient. Les villes d'Afrique et du Moyen- Orient rentrent en effervescence à la nuit tombée
Les touristes ne s'y rendent plus. Nous savons pourquoi. Mais, est-ce vraiment aidé un pays qui demande plus de démocratie que de mettre en péril sa principale ressource. Allez-y donc.
L'Égypte fascine et fascinera toujours. Son histoire et surtout l'histoire de ces pharaons attireront toujours une clientèle à la recherche de nombreuses questions sur cette civilisation pour le moins extraordinaire.
Première impression et première chaleur, à l'ouverture des portes. Oui, je suis bien en Afrique, cette chaleur sèche qui frappe au visage me la rappelle. L'aéroport est peu agité. Quelques touristes téméraires ne craignant ni bombes, ni manifestations ont fait le voyage. Les prix ont chuté. Les palaces ouvrent leurs portes aux touristes peu fortunés.
Dehors, la foule qui d'habitude attend les touristes s'est vraiment amoindrie.
Je perçois un homme avec une pancarte à la main sur lequel est inscrit un nom. Il a de la chance, son hôtel comptera au moins un touriste.
Le Caire ne déroge pas à la règle. Les rues sont poussiéreuses et sales. Les bâtiments vétustes et leur couleur marrons donnent une impression d'avoir survécu à une guerre. À l'intérieur, il ne fait aucun doute, les gens sont pauvres. Des chiens se baladent en toute quiétude. Il n'y a plus rien à mordre.
L'Égypte comme le reste de l'Afrique a cette particularité de cacher la pauvreté aux yeux des touristes et les plus riches du pays ne semblent pas être affectés par le jeune homme qui traine dans la rue à quelques mètres. Alors quand je rejoins mon hôtel où tout n'est que faste et exagération. Je ne fus point étonné. Des lustres énormes des ampoules par milliers. Alors que je suis sûr qu'à quelques mètres de là une famille peine à s'éclairer.
Les riches arabes s'amusent. Le vin ne manque pas, pour les touristes. Les bouquets de lys sautent au visage. Le personnel est gentil. Ils ont intérêt. Car il est bien vide ce palace. Seul un mariage est prévu. Oui, la vie continue en Égypte. Mais, on me déconseille la visite des Pyramides, et le musée du Caire. «Pour de raison de sécurité, il est préférable de ne pas tenter le diable» me dit-on.
Ce n'est qu'une simple mesure de précaution. J'avais discuté pendant le voyage avec un Égyptien et qui me disait que le nouveau gouvernement étant conscient de l'importance du tourisme ne souhaitait en aucun cas avoir des problèmes et que la dernière chose qu'ils ont besoin c'est un touriste tué. De quoi faire fuir la manne. Il avait raison. Je me rabats donc sur le vin et les grillades : Château Belle Rêve. Un nom français.
Mais le vin est Égyptien. Ceci étant dit je bravai les interdits. Je vous le déconseille quand même. Verdict. On peut continuer à y aller en étant prudent comme partout dans le monde. Au final rien n'est vraiment stable et tout est relatif. J'ai plus de chance de me faire tuer dans les rues de Miami à la nuit tombée qu'au Caire en ébullition. Car, nous vivons vraiment une époque apocalyptique.(Dominique Lancastre)
(Publié le 6 mai 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Namasté, incroyable Inde !

Londres-Paris, 45 minutes de vols, 30minutes de retard, 10 minutes de roulage, 10 minutes de holding. Je viens de dépasser le temps de vol, assis au fond de mon siège.
La voix crachotante, presque inaudible, mais rassurante du pilote calme les nerfs des passagers agacés. Londres est dans le vent, les atterrissages réduits. Les raisons évoquées prennent des allures du déjà vu pour un habitué de ce Shuttle. Imprévisible est le bon qualificatif pour cette destination. Tout peut bien se dérouler ou bien le contraire. Pour des passagers n'ayant pas l'habitude de ces divers scénarios, une connexion courte peut tourner au cauchemar. Alors, le banc dur de l'aéroport de London- Heathrow la première nuit des vacances. Une collation jetée à la hâte, un petit sachet de crackers.
Décidément, nous sommes bien loin du service aviation d'antan. De nos jours, on s'assied, on se tait. On semble nous dire que le seul devoir envers nous c'est de nous amener d'un point A à un point B peu importe les moyens. Même pas des hôtesses sortant tout droit d'un catalogue des 3suisses ou de Vogue magazine pour nous consoler. Une atmosphère de serveuses de fastfood règne au-dessus des nuages. Le petit avion de l'écran fait des tours au dessus des terres d'Elysabeth II, je suis dans la tour infernale du holding, caractéristique de Londres. L'outil ajoute du stress aux passagers avec une connexion courte. Atterrissage sans problème, sans la moindre secousse. Je me demande où est passé le vent.
Un capucino, une pomme, embarquement quelques heures plus tard direction Bombay ou Mumbai. Les indiens ont rebaptisé les noms des villes, comme elles étaient avant la colonisation britannique.
8h05 de vol. Je pose les pieds en Inde, il est midi. Pas besoin d'avoir un odorat développé pour savoir qu'on y est. La première bouffée d'air vous frappe comme une claque au visage. Odeur indescriptible, mais propre à Bombay, voire toute l'Inde. Je suis frappé par l'état des lieux. C'est moins chaotique qu'il y a quelques années. Ça fonctionne, on perd moins de temps, mais l'administration indienne est toujours aussi lourde. Ils ont du mal à se défaire des mauvaises habitudes de l'Empire britannique. On signe par ici, on signe par là. Des montagnes de dossiers derrière des officiers de douane en costume blanc éclatant. Dehors, on tient à l'écart les curieux. Un homme fait des signes, des grands mouvements de bras. Est-ce pour moi ? J'en doute fort. Surement de la famille revenant au pays après avoir échappé à la misère il y a quelques années ici. Des échafaudages, des hommes en casques de chantier, des sacs de ciment, la poussière bat son train, la ferraille est partout, des Gru en mouvement. Je me retrouve en fin au milieu d'une circulation monstre et chaotique ou pousse-pousse avec des occupants respirant le carbone et de la poussière côtoient des Mercedes climatisées.
Tout ce chahut bahut m'indique que je suis bien dans un pays émergeant et sur le point de commettre toutes les erreurs de l'occident. Le béton fait rage des bâtiments, des ponts, des maisons sortent de terre comme des champignons sans vraiment de cohérence architecturale. Une volonté de rattraper l'Europe ou l'Amérique. Pourtant ici, on peut naitre et mourir sans que l'on sache son existence. Le bus qui me ramène à l'hôtel porte des rideaux roses. On cherche à cacher la misère au-dehors. Je jette un coup d'œil à travers les rideaux. Une femme en haillon, des enfants sans chaussures. Des hommes et des femmes marchant sous un soleil accablant.
Il fait 31 degrés dehors. J'arrive à l'hôtel on scanne mes valises. On cherche à rassurer. Mais, la rapidité à laquelle elles sont passées au scanner me laisse suspect de l'efficacité de la sécurité. La richesse du hall d'hôtel contraste avec la pauvreté en dehors. Une impression de pénétrer dans un monde à part comme dans Alice aux pays des merveilles. Tapis, lustres gigantesques, coussins en soie, fauteuils et canapés haut de gamme. On roule sur l'or ici. Dehors on roule dans la poussière. Clé en main. Bang ! Je tombe dans mon lit. Petite erreur de ma part. Quand je me réveille, le soleil est déjà bas. Mais dans ce genre de pays où la chaleur atteint son pic à midi. Les nuits prennent des allures de journée. La demi heure de décalage un casse-tête pour le touriste. Je me souviens alors de l'astuce que m'avait confiée une amie. Retournez sa montre à l'envers et on tombe à l'heure indienne, puis se basant sur heure d'hivers, heure d'été, on évite la gymnastique et c'est plutôt marrant.
19h. Le buffet déborde de mets en tout genre et de tout nom, tous les uns comme les autres difficiles à retenir. En quantité et à profusion presque un sacrilège , voire un écœurement en pensant à la femme et son enfant à demi nu sous le bras que j'ai vu ce matin en arrivant. Un indien ne quitte pas son portable, son repas végétarien attendra. Un sikh discute avec un chinois je me demande quel genre d'affaires ils ont conclues. Des Européens bruyants rigolent à gorge déployée. Des familles indiennes s'empiffrent. Des serveurs tournent autour des clients comme des libellules. Des hommes d'affaires discutent surement de la bonne opportunité ratée. Le snobisme est à son paroxysme. Dans les salles de restaurant de ces grands palaces se noue le sort des plus faibles. Dehors, les gens dorment dans la rue. Au pays de la vache sacrée, il n'y a pas de juste milieu : On est soit Riche ou on est soit pauvre.(Dominique Lancastre)

(Publié le 04 février 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Les Champs Elysées côté impair.

Paris ! Paris, ville de lumières. Les Champs Elysées, 1910 mètres de la place Charles de Gaulle à la place de la Concorde. La cinquième avenue la plus chère au monde. En semaine 500 000 personnes y transitent. Le week-end 750 à 850 000. Côté impair 30 à 40 % de moins. Je décide donc d'y faire une promenade. Peu ensoleillés, moins de monde, moins de bousculade. Les établissements bancaires sont présents. Hsbc, la Société Générale, le Crédit Lyonnais, la BNP, ne semblent pas s'étioler par le manque de soleil, bien au contraire. J'imagine leur directeur, de leur bureau dans les étages se frottant les mains en regardant la « Muchadumbre » sortir des magasins les bras chargés de paquets en tout genre après avoir fait claquer les cartes de crédit qui réservent à certains des surprises au retour des vacances. Louis Vuitton et La Durée n'ont que faire du soleil pour attirer la clientèle. Leurs renommées suffisent à conquérir la Chine, la Russie et le Japon. La Poste, en rénovation ou n'a pas survécu, je ne saurais le dire. En apparence, on est en chantier permanent.
Oh! Grand malheur ! Moi qui voulais envoyer une missive à ma nouvelle idylle. Prix à payer: une heure de file d'attente. Raison : Des touristes, une carte postale en main. Les machines à affranchir ressemblent à des objets extra-terrestres qui ne rassurent pas les Terriens. Il parait que des gens qui habitent aux champs doivent se délester de 10000 à 16000 euros le mètre carré. Ça coûte cher les coups de sacs, les coups de coude et les orteils piétinés à midi. Sfr laisse faire et Orange ne dérange point, les technologies grandissantes leur assurent une clientèle assurée et assoiffée de nouveaux gadgets. En face une bousculade des plus insupportable surtout à midi quand tels des gnous du Serengethi en transhumance les touristes mélangés aux personnels de bureaux se déversent dans cette avenue côté paire à la recherche de un je-ne-sais-quoi. Coté impair, le soleil n'est pas au rendez-vous, mais on y est bien il règne une atmosphère de calme. On marche sans faire attention à ses orteils. On ne craint pas de buter sur des Japonais photographiant un gobelet vide dont la couleur éclatante susciterait leur intérêt. Les oreilles sont épargnées de salutations de Guten Tag au Sayonara, en passant par le Ni Hao saupoudré de Buenas Tardes et du Hello divers accent qu'on retrouve coté pair. Il faut avouer que l'anglais garde encore la maîtrise des lèvres, pas seulement aux Nations Unies.
Je décide de faire une halte au Deauville  pour un verre de sancerre. L'endroit porte bien son nom : des serveurs habillés en marin, servent jusqu'à des heures interminables. Où est la mer ? La foule qui arrive par vagues interminables en face. Un verre, deux, trois verres voire quatre de Sancerre (vin blanc). J'évite de regarder le prix du verre sur le menu. La note frôle les 25 euros quelque chose comme cela. Je paye avec ma carte. Le serveur espère un pourboire que je ne lui donne pas. Après tout, qu'avait-il fait de si extraordinaire pour mériter un pourboire. À ce prix-là, j'aurais pu boire trois bouteilles en allant à monoprix. Mais c'est en face côté paire. Tout se paye dans la vie le sancerre cher et la tranquillité ou trois bouteilles à monoprix en attendant une heure à la caisse que chaque touriste règle un paquet de biscuit alsacien. Je préfère quand même ma tranquillité. Je poursuis ma route. Diantre, La Durée à l'intérieur prend des allures de supermarché à ticket de ravitaillement russe sous Gorbatchev.
J'oublie la religieuse à la rose et les macarons et le thé bleu royal que j'avais en tête.
L'atelier Renault avec un bar. Un verre d'huile à moteur s'il vous plaît épicé de quelques boulons. Non ! Ce n'est que mon imagination débordante. Mais, atelier et Renault me firent penser à usine. J'ai un goût prononcé pour la bière. Ce ne sera pas pour aujourd'hui. Le bar restaurant Culture Bière a été remplacé par un magasin de vêtements américains Tommy Hilfiger. Tiens donc ! Les Américains ne débarquent pas pour libérer les Champs comme à la dernière guerre mais pour les conquérir. Le soleil, ils n'en ont que faire eux aussi, habitués au Grand Mall. Une pizzeria, un cinéma le magasin PSG et que vois-je ? Abercrombie et Fitch ouverture 2011. Dieu du ciel! Les Américains sont arrivés en force. Je file au Big Palace. Oh pardon, au Grand Palais...(Dominique Lancastre)
(Publié le 9 février 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Vancouver. Canada British Columbia.

Certaines destinations ont des couloirs aériens qui peuvent laisser songeurs et rêveurs les voyageurs. Traverser l'océan Atlantique en survolant pendant des heures des étendues d'eau salée renforce et attise la curiosité du voyageur à découvrir la destination finale. Une sensation de traversée du désert pour arriver à une oasis en quelque sorte.
Il ne lui reste alors que les films ou la nourriture pour faire passer le temps. D'autres couloirs aériens amènent progressivement le voyageur vers sa destination en lui contant des histoires vues du ciel tout au long du voyage.
Londres- Vancouver 9 heures de vol. 8 heures de décalage avec Londres, 9 heures de décalage avec Paris.
Je vais à la rencontre du Canada dont les reportages du National Geographic Channel laissent rêveurs. Des paysages à vous couper le souffle sur le petit écran.
Décollage. Le Boeing 747 série 400 me propulse au dessus de Londres. Direction le Nord. On grimpe progressivement à 35000 pieds. En bas, l'Angleterre ne déroge pas à la règle. Les alentours de Windsor, des terrains de golf, des lacs et des cours d'eau, de vieilles maisons anglaises disparaissent sous un nuage épais. Birmingham, Manchester, Liverpool (villes anglaises) ne sont visibles que sur la carte de l'écran, l'Écosse aussi. Nous prenons la route polaire (route empruntée par les avions pour économiser du fuel et aussi pour le vent) dans l'obscurité arctique. J'ose espérer qu'à mon retour la route polaire me livre ses secrets et ses paysages époustouflants.
Quelques heures plus tard, le soleil réapparait donnant l'impression qu'il se lève alors qu'il se couche. En bas le Canada livre son territoire glacé tant convoité par les compagnies pétrolières. Sous ces terres inhospitalières, les gisements de pétrole ne manquent pas. L'avion semble courir après le soleil qu'il ne rattrapera pas et quand il se pose à Vancouver il fait déjà nuit et froid.
Vancouver, ville entre montagne et océan, attire bon nombre d'immigrants.
Ici, les Chinois, les Coréens, les Japonais sont bien implantés. Depuis quelques années les Indiens font le voyage depuis Bombay ou Delhi via Londres. À cette époque de l'année, l'attraction principale est le ski. Mais on peut admirer la ville malgré le froid qui sévit.
Lorsque la faim me tira du lit vers 6heures du matin et qu'armé d'un bonnet, d'une écharpe et d'un pull bien chaud je décidai de braver le froid après un copieux petit déjeuner. Je découvris une ville surprenante et charmante.
Je décline un taxi que me propose le concierge. Il me regarde partir flâner dans les rues glacées. Je suis à la recherche de Robson Street (rue commerçante). Je lève les yeux et je tombe dans Seymour Street (aux États-Unis et au Canada, les panneaux d'indication ont tendance à surplomber les rues). La première personne qui me vient à l'esprit fut Melina Seymour la gérante de Directmonde. Serait-elle en train de surveiller le globe-trotter, je pense en riant.
Des magasins ici et là, la rue Seymour semble très sérieuse. De quelques bâtiments, sortent et rentrent des hommes en cravate et des femmes en tailleurs. Quelques rues plus loin je tombe sur Seymour building. Un bâtiment de 10 étages avec une façade béton armé d'un style néogothique construit parles architectes américains Somervell et Putnam dans les années 20. Je jette un coup d'œil. Puis je continue ma route. Je tombe dans Robson Street, rue très commerçante où l'on peut faire de très bonnes affaires.
Aujourd'hui, il n'est pas question de dépenser. Je pars à la recherche de l'air marin pacifique. Le froid me perce les os, mais je résiste. Je m'installe sur un banc face à la mer à Canada Place Way et je regarde le ballet des hydravions qui décollent et atterrissent sur l'eau. Je suis habitué aux atterrissages sur terre ferme. Ces glissades d'avion sur la mer me laissent songeur.
Par beau temps, on peut louer un vélo et faire une balade en contournant l'immense Stanley Park et prendre un ferry pour Granville Island, réputé pour son marché couvert. Des artistes et des petits commerçants se sont installés. Mais, je préfère respirer l'air marin et au retour m'installer à un bar pour prendre un café. Le temps n'est pas si désagréable. Je découvre alors les bâtiments du North Vancouver (Vancouver est découpée en plusieurs districts). Je distingue le Mount Seymour Provincial Park et je me rappelle alors que de l'autre côté il y a le Lower Seymour Conservation Park, un parc national de plus de 5000 hectares. Je me dis alors que Vancouver, est .....vraiment très Seymour....Je me décide à rentrer.(Dominique Lancastre)
(Publié le 20 février 2011 Copyright@dominique.lancastre)

Londres: une auberge pas comme les autres.

Une tempête de neige, une grève de contrôleur aérien, un volcan crachant de la cendre, une grève de personnel au sol, du brouillard, un avion immobilisé pour des raisons techniques, pourraient bien vous bloquer à l'aéroport de Londres Heathrow.
Vous vous retrouveriez alors dans une chambre d'hôtel avec pour seule consolation des voitures circulant le long de Bath Road (route parallèle à aéroport).

Alors, si par hasard vous vous retrouveriez kidnapper par la nature à Londres. Je connais un moyen de profiter des environs de Heathrow sans avoir à aller au centre de Londres, dépenser votre argent du voyage dans les prix exorbitants des taxis londoniens. Londres reste une ville excessivement chère, au même titre que Paris, New York, ou Tokyo.
Le district de Windsor offre des possibilités de ballade et de découverte des plus extraordinaires. Il suffit de sauter dans le bus numéro 81 et de demander au chauffeur de vous déposer dans le petit village de Colnbrook au niveau de Park Street.

Datant du 12siècle, la route qui traverse ce petit village fut surnommée la route des rois d'Angleterre. Il est cité dans les histoires de Guillaume le Conquérant. Les rois traversaient alors Colnbrook pour se rendre à Windsor (le château de Windsor est actuellement le plus grand château habité au monde) en faisant des haltes dans des auberges.
Vers 1577 Colnbrook possède, pas moins de 15 auberges relais. La première fut construite en 1106 et elle existe toujours .The Ostrich Inn est actuellement la troisième plus ancienne auberge de toute l'Angleterre . Elle a fait l'objet de nombreux reportage télévisé, notamment " England most haunted" (les maisons les plus hantées d'Angleterre). Le Daily Telegraph s'est penché sur la question et d'autres journaux anglais aussi.
The Ostrich Inn tient sa réputation de son propriétaire de l'époque , un dénommé Jarman qui fut accusé d'avoir assassiné plus de 60 de ses clients les plus riches, en les faisant tomber dans des cuves de bière en ébullition. Ils entassaient les corps sa femme et lui dans un endroit de l'auberge. Puis, ils les jetaient dans la rivière Colne.
Les meurtres se sont arrêtés depuis des siècles. Cependant, le nom de Jarman revient automatiquement, dès qu'on fait allusion à ces meurtres. D'après l'histoire, ils auraient inventé un lit spécial retenu par un système de poulie pour faire tomber les invités dans un chaudron.








L'auberge est un endroit incontournable à visiter. Particulièrement, le vendredi soir. Je fus accueilli par Julie, Jodi, Kirsty et Scott des serveurs de l'auberge , tous, avec un grand sourire et prêt à aider les clients. J'imagine qu'à l'époque de Jarman, ils auraient été parfaits dans le rôle de repérage de client à ébouillanter.
Nous nous installons un ami et moi à une table, car j'ai cru bon d'être accompagné au cas où je me ferai décanter dans le chaudron, de cette auberge si célèbre. Nous commandons une bière. L'endroit est magnifique et bien fréquenté. Trois grandes cheminées, un grand restaurant tenu, par un chef canadien Steve Tremblay, deux bars, un au rez-de-chaussée, et un autre à l'étage confèrent à ce lieu un certain charme.


Un jeune couple sort finir la soirée ailleurs. D'autres personnes rentrent, surtout des femmes très élégantes. Elles empruntent un petit escalier dont j'allais bientôt découvrir toute l'histoire. Un couple dîne à côté de nous. Quatre bonshommes boivent des Pint de Guinness (bière brune). Je tourne la tête. Je remarque un client, une grosse buche à la main en train de fournir la cheminée en bois. Cela doit être un habitué ou une habitude de la maison. Sur un fauteuil Chesterfield, un homme lit son livre tranquillement. Nous n'osons pas le déranger. Serait-il le candidat parfait à finir dans le chaudron ? En fond sonore une musique de Simple Red (groupe écossais) joue alors que les fourchettes et les couteaux tapent dans les assiettes .On amène les mets du couple d'à côté. Je note au passage que la cuisine est très moderne et raffinée.

Les serveuses toujours aussi souriantes et accueillantes mettent les clients à l'aise. Je remarque, accroché au mur, une grosse plume d'autruche sous vitre. Julie , la charmante serveuse, me demande si tout va bien. Je profite pour lui faire un large sourire. Je lui dis qui je suis. Un peu de pub pour Directmonde ça ne fait pas de mal. Elle s'empresse de me raconter brièvement l'histoire de Jarman que je connais déjà. Puis, elle me dit qu'il y a une réplique miniature du fameux lit, "attrape client riche" .
En effet à droite de la porte d'entrée en sortant, dans une petite vitrine musée accrochée au mur, on retrace l'histoire du lit. Elle me présente ensuite à Steve Tremblay un jeune chef canadien dans le vent qui quitte son fourneau pour venir me parler. Tout à son honneur. Il me fait visiter les lieux. À l'étage, je suis accueilli par une vraie autruche empaillée derrière une vitre. Tant qu'à faire pourquoi mettre du plastique dans un endroit à réputation sanguinaire. Il fallait bien une vraie bête qui le soir j'imagine revient à la vie et parcours l'auberge en compagnie de son maitre Jarman. Il me pointe du doigt une chambre. Il parait qu'ils entassaient les morts ici, il me dit. Chouette! Ce sont les toilettes pour dames, je ne crains rien. On continue. Le bar du haut est bondé. La musique bat son train et les femmes élégantes boivent du vin. Nous nous dirigeons dans un petit couloir. Il ouvre une porte, l'interrupteur ne fonctionne pas. Ah ! Jarman n'est pas content de cette visite, je me dis au fond de moi.
Il ne souhaite point être dérangé par cet inconnu venu d'ailleurs et qui circule dans son auberge à la recherche d'indices. Je jette un coup d'œil aux toilettes pour hommes, histoire de tester l'atmosphère fantomatique. Lorsque je redescendis retrouver mon pote qui avait déjà terminé sa Guiness. J'ai eu l'envie de me commander une nouvelle Pint de Grolsh (bière anglaise). Après tout Jarman ou pas de Jarman , The Ostrich Inn reste un endroit très agréable à commencer ou à finir une soirée le vendredi . Je parcours des yeux une dernière fois l'endroit et je me dis au moins une poutre de cette bâtisse à traverser le temps, seule témoin qui pourrait me raconter la vraie histoire du The Ostrich Inn. Ah! Si seulement les murs pouvaient parler.(Dominique Lancastre)
(Publié le 8 mars 2011 Copyright@dominique.lancastre)