vendredi 9 septembre 2011

San Francisco: Union Square, Powell Street.


Londres-San Francisco ou Frisco comme les passagers aiment à dire. 10h25 de vol de prévu 11h 15 de vol au total.Ville entre océan et  montagnes, véritable plaque tournante vers l’Océanie et les îles du pacifique, stop-over obligé pour rejoindre Sydney, Brisbane ou Melbourne,   San Francisco  nous enchante tout autant que New York et ses grattes ciels ou Paris et ses monuments. Ici, il est question de ponts. Un pont rouge connu de par le monde. Le Golden Gate est à San Francisco ce que la Tour Eiffel est à Paris. Trop connu, d’ailleurs ce pont rouge. Je m’arrête sur  Bay Bridge moins connu. Le Golden Gate lui fait de l’ombre. Pourtant, il est assez surprenant.
 Le Bay Brige est la passerelle d'acier la plus longue du monde : 7 200m,  5 couloirs de circulation.Il relie la ville de San Francisco à la rive Est et se compose en deux parties.Un pont suspendu de 2822m à l'Ouest et un pont à poutre de 3101m à l'Est. Il a exigé une telle quantité d'acier que, tressé en un seul câble, il relierait la terre à la lune, aller et retour.
Par beau temps comme, on peut admirer ce pont à l’atterrissage après avoir survolé des paysages en camaïeu  d’une très grande beauté. La ville par moment donne l’impression d’être toujours dans les nuages. Sur la route qui mène au centre-ville les maisons des collines se fondent dans les nuages bas. Une vision surprenante.Ce n'est pas l' image que l'on se fait de la Californie toujours ensoleillée.
Le San Francisco Chronicles nous fait réaliser que nous sommes bien à San Francisco. Le mélange tramways et voitures donne l’impression d’être dans un pays de l’Est, mais ce n’est qu’une impression. Ce n’est pas Prague mais San Francisco. 
Une Américaine bien en chair me le rappelle avec son litre de coca cola à la main. Le Jet Lag a cette particularité de brouiller les esprits, les 9h de décalage avec Paris ne pardonnent pas. Hôtel, clé, ascenseur, douche , lit. La sonnette d’un tramway me sort de mes rêves. Ou suis-je ? Très bonne question. Le soleil perce les rideaux. Ah ! oui les fameux immeubles de San Fracisco.
Un petit déjeuner copieux et me voilà dans les rues de San Francisco. Powell Street , les touristes se bousculent pour grimper  dans ce tramway célèbre. Moi, ce sont les saucisses, les œufs brouillés et le bacon qui se bousculent à présent dans mon ventre. Je décide de me faire violence et de grimper la côte de Powell Street.

L’Union Square s’offre devant de moi. Je décide de faire une halte et de le contourner.  Un cœur  énorme m’invite à entrer sur cette place très célèbre. Des artistes exposent. Je fais la connaissance d’Anna artiste peintre qui m’explique que deux fois par mois les artistes peuvent exposer et vendre leurs œuvres à l’Union Square. Je parcours cette exposition. Des tableaux aux couleurs chatoyantes. Le ciel est bleu. Les bancs de l’union square tous occupés.
Devant moi se dresse le Westin St Francis , hôtel légendaire et pittoresque. Une idée grandiose de famille Charles Crocker qui avait décidé de construire un hôtel  de même envergure que le Ritz Paris ou le Claridge de Londres. L’hôtel ouvre ses portes en 1904  et connait un succès immédiat. Deux ans après bien que la structure reste debout lors du tremblement de terre de 1906, l’hôtel est ravagé par un incendie. Il ouvre à nouveau ses portes dix-neuf mois après ces événements, une victoire donc sur la malchance. Il tient sa réputation pour offrir depuis 1938 le service de nettoyage en argent unique au monde. Tout ce qui est en argent et qui sort de cet hôtel brille.
Encore des tramways et des sonnettes des touristes enchantés se cramponnent à la barre du tramway. Je grimpe la côte quand tout à coup me surgit à l’esprit les fameuses poursuites dans les rues de San Franciso. Les voitures à toute vitesse dans les rues, les quatre roues dans les airs. Des policiers poursuivant des criminels. Des séries télévisées célèbres. Lorsque j'arrivai au sommet, San Francisco est à mes pieds. L’océan Pacific décuple toute son immensité. Fisherman's Wharf and the Embarcadero seront pour une autre fois. Fascinante San Francisco !!!


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lundi 5 septembre 2011

Harlem : La 125e Rue.

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Principal foyer  de la culture afro-américaine au début du XXe siècle, il allait être l’un des principaux lieux des activités du Civil Right Movement ( la lutte pour l’égalité des droits civiques) à cause de la concentration d’Afro-Américain qui y vivaient et qui y vivent encore aujourd’hui. Longtemps laissé à l’abandon avec des immeubles vétustes en décrépitudes, Harlem a redoré son blason depuis quelques années. Bill  Clinton y installa ses bureaux. Un geste qui a surement eu des conséquences sur le quartier.
Harlem n’a pas toujours été un quartier dangereux et difficile à vivre. Vers les années 1870, le district connait son essor avec la construction de  ces fameuses  Browstones (des résidences bourgeoises). L’arrivée de nouvelles vagues d’immigrants juif puis italien, irlandais et finnois changea le paysage. Le quartier se paupérisa.
Vers 1880 les noirs n’habitaient pas en masse à Harlem. Ce n’est que plus tard à cause des lynchages qui s’opéraient dans le sud des États-Unis qu’ils arrivèrent dans les villes du nord ayant une histoire moins esclavagiste.A Harlem on les retrouvera autour de la 125e rue. Une rue très célèbre même de nos jours et qui représente à elle toute seule l’histoire de Harlem.
C’est ici dans les environs de la 125e rue que va naitre La Renaissance de Harlem un mouvement de la culture afro-américaine et qui va voir l’essor de la photographie, la musique , la peinture pour les noirs. Mais surtout une littérature noire américaine soutenue par des mécènes. Harlem devient alors un foyer de création artistique.
Pendant la période de la prohibition Harlem devient le haut lieu des nuits folles et des plaisirs divers. Le Cotton Club, le Small’s Paradise, l’Apollo Theater  devinrent les hauts lieux de Jazz.
Les chanteuses comme Billie Holiday s'y produit .Des noms comme Ella Fitzgérald, Miles Davis et bien d'autres bien connus sont étroitement liés à Harlem.


 
Le krach de Wall Street en 1929 et ses conséquences connues sur l’économie américaine vont porter un coup fatal à Harlem. Les noirs du sud arrivent en masse et s’installent. Les problèmes commencent .La ségrégation fait rage. Les noirs se voient refuser l’embauche dans de grands magasins. C’est l’époque où les noirs s’organisent pour combattre cette ségrégation galopante.
On voit naitre le NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) par exemple ou le Universal Negro Improvement Association and African communitues League  conduit par Marcus Garvey. C’est aussi l’époque de Adam Clayton Powell jr figure emblématique de l’activisme noir de Harlem.
Dans les années 50 et 60, la situation empire . La ségrégation est omniprésente. Et si Martin Luther King essaie de se faire entendre dans le sud , son mouvement pacifique et moins radical n’entend pas vraiment d’écho à Harlem où des groupes beaucoup plus radicaux n’ont pas l’intention de se laisser faire. Ils mettent sur pied des organisations féroces telles que le Nation of Islam dirigé par Malcom X.
A partir des années 70, des années de morosité et de crise pétrolière, Harlem subit à nouveau une période de décadence. Les noirs quittent le quartier qui devenait trop difficile à vivre. La pauvreté fait rage.
Il faudra attendre les années 90 pour avoir une nouvelle Renaissance et qui a bien propulsé Harlem.Les compagnies immobilières s’y intéressèrent  en achetant les fameuses Browstones  à un prix bas pour les rénover et les vendre à prix fort. Aujourd’hui Harlem est un quartier relativement calme ou l’on peut se promener sans trop de problèmes. Diner ou déjeuner à la terrasse d’un restaurant comme il m’a été permis de le faire avec la chanteuse de Jazz, Cynthia Holiday et qui m’a un peu fait un résumé de la 125e Rue chargée d’histoire qu' elle connait bien puisqu’elle s’y produit régulièrement. Une rue que je vous conseille de visiter en faisant une escapade dans les quartiers du Uptown de New York.



( Dominique Lancastre adaptation source wikipedia )



Paris, fin de l'été.

Le temps instable s’est à nouveau installé dans le ciel de Paris. Une journée de canicule suivie d’une grosse averse et des orages, un vent frais rappelle l’arrivée de l’automne. Douze millions d’élèves reprennent le chemin de l’école. Les juilletistes regardent avec envie le bronzage des derniers vacanciers en provenance du sud de la France ou d’ailleurs. Le Mexique peut-être, un air de sombrero encore dans la tête ou bien Rio de Janeiro avec encore le rythme de la samba dans les hanches.
Les feuilles des platanes commencent à jaunir et la pluie fera bientôt son apparition quotidienne amenant avec elle son lot de maladie. Rhume , bronchite et compagnie. Le pharmacien s’enrichit en période automnale.
Pourtant, Paris reste Paris  quelque soit la saison. Les nuages cachant le soleil n’ont pas empêché les derniers touristes de se promener sur la plus belle avenue au monde. Une petite laine sur le dos, ils admirent Notre Dame en bateau-mouche.
 L’ile de la Cité dévoile son architecture rayonnante.Les façades de la mairie de Paris ,une merveille. La tour Eiffel ne craint pas la rouille. Elle défit plus que jamais le ciel gorgé d’eau. Il est temps de prendre un café et un pain au chocolat à la Brioche Dorée. Ce soir ,pourquoi  pas le Lido, l’affiche semble être intéressante.
 Les montgolfières dans les vitrines de Louis Vuitton donnent des envies de s’évader dans le magasin à remplir des malles en cuir de sacs et de vêtements à des prix à couper le souffle. Attention au porte-monnaie.  
Un autocar rempli de touristes Hong Konguais déverse sur le trottoir d’en face des visiteurs armés d’appareils photo au cou. Ils s’agitent. La maison Vuitton. Que dis je ? Le temple Vuitton devant leurs yeux écarquillés. Le magasin , le vrai pas celui des usines de Chine. Ils auront le plaisir d’annoncer en arrivant qu’ils ont acheté un modèle précis d’un sac précis au temple Vuitton.
La reprise est dure, les jambes bronzées trainent difficilement au travail. Un couple de Saoudiens savoure un chocolat chaud chez La Durée. un homme seul attend sa 1664. Les bars ne sont plus remplis comme avant. Les femmes se font rares. La drague devient difficile.
Des passants rêvent de la dernière nouveauté de Peugeot. Mais, il reste très peu d'argent sur le compte en banque.La fin de saison est bien là. Le marchand de journaux se barricade derrière ses portes cartes postales. Trop de questions. Trop de directions à donner.Il n'est pas un bureau d'information.
Les nuages disparaissent. le soleil fait timidement son apparition.On en a plus besoin. Il est temps de rentrer et de retrouver les bousculades d'avant juillet dans le métro. Un livre en guise de compagnie.C’est Paris, fin d’été.

(Copyright@dominique.lancastre )