A environ 8000 kilomètres de Paris, baignée dans la mer des Caraïbes, l’île aux belles fleurs n’a perdu aucun de son charme d’antan. En 1502 Christophe Colomb rencontrait sur son passage une île appelée « Jouanacara-Matininino » habitée par les Kalinas. Le nom évolua selon les prononciations en Madinina, « l’ile aux fleurs », Madiana, Matinite et en enfin, par influence de l’ile voisine de la Dominique, le nom est devenu Martinique.
La Martinique est à la fois une région et un département d’outre-mer français. La première chose qui frappe en arrivant est le non-contrôle des passeports comme en Guadeloupe d’ailleurs ( île sœur). Une politique instaurée par le gouvernement Sarkozyste. Une façon de faciliter les formalités d’entrée, car les passeports sont contrôlés à l’embarquement en métropole.
L’aéroport Aimé Césaire d’une très grande fonctionnalité souligne bien que nous sommes dans un département français. Pour avoir visité les îles anglaises environnantes, la différence est frappante. Un air de métropole règne. Mais, la chaleur et le soleil ramènent à la réalité : nous sommes bien sous les tropiques.
Les routes sont bien entretenues et les embouteillages sont monstrueux. Ici, la voiture règne en maître. Les transports en commun sont peu visibles. Peut-être un signe de pauvreté pour les utilisateurs. Les marques de voitures dénotent des signes extérieurs de richesse en apparence. Comme dans tous les départements français les problèmes sont au quotidien.
Fort-de-France a un charme certain qui conquit le voyageur habitué à un certain confort. On se retrouve dans les nombreux magasins qui ressemblent à ceux de la la métropole, la société de consommation ne déroge pas à la règle..
Lîle est montagneuse, un véritable atout pour les photographes. Une fois dans les hauteurs des vues surprenantes s’offrent à ses yeux. Fort-de-France est resplendissante sous le soleil et le vent de l’Alizé, les couleurs chatoyantes des toits des maisons lui confèrent une certaine exclusivité.
Les quartiers comme La Trenelle sont là pour rappeler des problèmes d’architecture pour une île volcanique et balayée par le cyclone. Mais, en parallèle une architecture moderne semble prendre le dessus.
Les touristes trouvent refuge dans les hôtels climatisés des Trois-îlets où des bateaux font le va-et-vient pour visiter le rocher du Diamant ou faire des promenades en mer. A la Martinique les communes semblent être plus proches les unes aux autres qu’en Guadeloupe. Ce qui est encore un atout pour le visiteur désirant de connaitre l’ile dans son ensemble.
L’île est belle et on comprend mieux pourquoi on parle d’île aux fleurs puisqu’elles sont présentes partout. Des fleurs donc le sourire, mais ce n’est pas toujours le cas comme dans les autres îles de la Caraïbes, l’accueil laisse à désirer. On toise, on scrute de la tête au pied d’une façon fort désagréable le nouveau venu qu’on remarque dans le moindre fait et geste, mais aussi dans l’habillement. Au début cela surprend, mais on comprend vite que c’est la façon de faire et cela devient même amusant. Car une fois le voyageur habitué, les Martiniquais sont adorables et accueillants pour la plupart.
Le soir, les rues de Fort de France se vident. La vie nocturne prend son élan dans certaines communes avoisinantes ou certains quartiers comme Anse Mitan. Mais, s’y rendre n’est pas toujours facile surtout la nuit le weekend ou les rues étroites prennent des allures de Formule 1. Conduire dans ces îles relève d’un certain défi : il vaut mieux savoir ou l’on va ! Un homme avertit en vaut deux, mais le charme est bien là et l’île attrayante.( Fin de première partie)
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